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 Ballade sur air marin ♫

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AuteurMessage
Éléonore L. Perceval
Éléonore L. Perceval

► Messages : 19
► Date d'inscription : 10/06/2013
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MessageSujet: Ballade sur air marin ♫   Ballade sur air marin ♫ Icon_minitimeMar 11 Juin - 16:57

Aéroport Roissy Charles de Gaulle, Paris, France

Le van s'arrêta sur le tarmac chaud, près de l'avion affrété pour mon départ. J'entendis Bashshar se réjouir de l'arrêt et tourner en rond dans sa paille. Le chauffeur se tourna vers moi, m'annonça que nous étions arrivés (comme si je ne le savais pas, banane!) et descendit de la cabine pour aller ouvrir la petite porte avant du van.
Je laissai mon sac à main sur le siège et m'empressai de descendre pour rejoindre mon Bash. Quand les loquets furent ouverts, il donna des coups de tête sur la porte pour l'ouvrir. Le chauffeur lui barra le passage et je passai devant lui pour aller calmer mon étalon. Un bisou sur le nez, une caresse tout le long de son corps, ma grosse peluche était calmée.
Je pris le licol dans le rangement où il était stocké (Bash voyageait toujours en liberté dans un grand van deux places avec de la paille au sol et un gros stock de foin pour pouvoir s'allonger pendant la route), je le lui passai puis lui accrochai la longe. Attentif, Bashshar avait de lui-même plongé son nez dans son licol quand je le lui avais présenté et il s'était maintenant tourné vers le pont qui s'ouvrait. Que c'était agréable, un cheval intelligent et bien éduqué! Je ne m'en lassais pas.

Le gros avion cargo était devant nous, sa passerelle arrière ouverte ressemblant à une gueule béante. Sombre. La gueule était sombre, et mon cher poulain avait encore du mal à appréhender le noir. Je le sentis se tendre, sa tête s'était relevé et ses mouvements se faisaient de plus en plus brusques tandis qu'on approchait ce monstre de métal.
Tous les dix pas, je faisais une pause, évaluait son état, repartait en arrière s'il le fallait. Il n'était plus question de câlin ou de bisous, il était question de travail, de désensibilisation. 10 pas, une pause, demi-tour. 10 pas, une pause, ça va mieux, une caresse courte sur l'encolure, on repart. Il n'y avait pas 50 m entre le van et l'avion, mais nous avons mis une heure et demie pour les traverser. Ne pas se presser, ne pas se stresser.

Une fois chargés dans l'avion, Bashshar dans son box en compagnie d'autres chevaux et moi assise sur mon siège, je pus respirer un peu. Ma grosse peluche était encore bien jeune pour voyager ainsi... Mais je n'aurais pas supporté de le savoir aussi loin de moi et peut-être aux mains d'un propriétaire violent...


_________________________________________________________________________


Aéroport d'Adélaïde, Australie

Enfin arrivés! Pas exactement, mais j'avais décidé de nous accorder quelques heures à Adélaïde, histoire de bien remplir les papiers sans stress et de se débarbouiller un peu, avant de traverser les 224km de cambrousse jusqu'à Port Pirie.
Bash avait très bien vécu le voyage, il s'était couché avant le décollage, je l'avais fait marcher un peu pendant le vol dans son box, puis il s'était recouché pour l'atterrissage. Calme comme une image, il avait étonné les lads qui s'occupait des gros chevaux de courses à côté, alors qu'il est censé avoir plus de sang.

A l'aéroport, je retrouvais un homme qui était censé m'aider à remplir les papiers et qui devait m'accompagner jusqu'à Port Pirie. Ben pour les papiers, il repassera, le coco! Il est resté bras croisés toute l'après-midi, il m'a même demandé de l'argent pour s'acheter une pâtisserie! J'avais pas vraiment hâte de faire 3h de route avec lui...
Une fois l'administratif terminé, je suis retourné voir Bashshar, mon chauffeur/gorille sur mes traces. J'ai pris mon sac à main, j'en sortis une étrille et commençait à frictionner mon poulain. Heureux, il plissa les lèvres en un nez de chameau et commença à me grattouiller les fesses en retour.
Une fois propre et détendu, je le sortis du box et je l'emmenai à la visite médicale, qui se passa à merveille. Ce cheval est un trésor.
Nous étions prêt à partir pour Equestrian Learning!


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Equestrian Learning, Port Pirie

Le voyage s'était déroulé sans un bruit, j'avais fait semblant de dormir et Bash avait tranquillement mangé du foin, mon chauffeur n'avait pas pipé un mot non plus. Joyeux...
On s'était arrêté près des écuries propriétaires. Je jetai un coup d'oeil à l'arrière: ma grosse peluche se tenait tranquille, somnolant. Le voyage avait été long. J'en profitais pour sortir des fonds mes sacs d'équipement et les traîner jusqu'au casier qui m'était réservé. J'avais attiré les regards, mais rien de vraiment étonnant, j'en avais l'habitude.
Je jetais un coup d'oeil au box en passant: grand, propre. Dommage que je prévois de si peu l'utiliser. Un poulain élevé en semi-liberté n'est pas jeté dans un box étroit aussi soudainement. Ce soir, ce serait pré et ce jusqu'à ce qu'il s'habitue à l'endroit.

Mes affaires rangées, je rejoignais le van, le chauffeur m'attendait. Il avait l'air pressé de repartir; rien que pour l'embêter j'avais envie de traîner encore plus longtemps.
A nouveau un regard à Bashshar: ses yeux brillaient dans la pénombre de cette fin d'après-midi. Il semblait me prier de le sortir de cette boîte et de l'emmener gambader.
Je le pris en licol, le sortis et autorisai le chauffeur à repartir. Enfin soulagée de tout cadre familial, je fis un grand sourire à mon poulain et l'emmenai sur les chemins battus du bois pour une courte balade en main. Je voulais le détendre un peu avant de le lâcher dans son pré, j'avais trop peur du claquage soudain après plus de 24h d'immobilité.

Je respirai l'air frais à odeur de sel. Quelle chose agréable que cette senteur marine! J'étais une Perceval, après tout: ancrée à la mer, j'y retournerais inévitablement malgré mon attachement à la terre.
Perdue dans les pensées de mes parents restés avec ma soeur, de l'éleveuse qu'il fallait que je rassure, de mes amis restés en France, je ne remarquais pas la silhouette qui se découpait sur le chemin.
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