Après quelques minutes de marche sur des chemins caillouteux nous nous retrouvions à l’entré d’une forêt. En tout cas cela y ressemblait beaucoup mais avec beaucoup plus d’arbres que ce que nous avions l’habitude de voir. Mais bon, il faut dire qu’à New York le coté nature laissait à désirer ! Je raccourcirais mes rênes et pressais les mollets. « Trot ! » Le poney prit gaiment l’allure demande, il levait ses jambes bien haut faisant presque de petits bond. Il était tout content de sortir et de se retrouver autre part que sur les carrières sableuse. Moi aussi j’étais contente, me retrouve là avec lui me faisais vraiment du bien. Il ne cessait de bouger la tête de haut en bas et de regarder tout les recoins, à chaque bruit, à chaque oiseau qui s’envolait il bougeait les oreilles pour y prêter attention. On aurait dit un jeune poulain sortant pour la toute première fois de l’écurie sans sa maman. Peu à peu je lui faisais prendre un rythme au trot plus régulier pour qu’il ne s’essouffle pas trop vite. Il essayait sans cesse de me prendre les rênes pour partir au grand galop. J’avoue que j’en avais moi aussi très envie mais en vérité j’avais un peu peur de me perdre dans cet endroit que je ne connaissais pas. J’avais pris une ligne droite et cela faisait vingt minutes que nous trottions, le beau n’était apparemment toujours pas fatigue. A mon avis il était un excellent poney d’endurance. Un peu plus tard je refermais mes doigts sur les rênes lui demandant le pas. « Au pas. » Il ralentit et à contrecœur repassait au pas. Je lui tapotais l’encolure du bout des doigts mais m’interdis de lui donner les rênes sachant très bien qu’il partirait au grand galop et sûrement en coups de c*ls tellement qu’il serait content. Ce qui aura bien sûr pour effet de m’envoyer dans le décor ! « C’est magnifique ! Tu ne trouve pas ? » Comme pour approuver ce que je disais il bougeait la tête de haut en bas. Des fois j’étais sûre qu’il comprenait absolument tout ce que je disais. En fait j’en étais sûre, en tout cas je savais qu’il capter mes humeurs, mes colères, mes joies, mes peurs et même lorsque je me posais trop de questions. J’étais pratiquement sûre qu’il faisait exprès de m’embêter, à croire qu’il avait une liste d’objectifs avec toutes les bêtises qu’il devait faire. Mais s’il avait bien un don c’était de tout me faire oublier et quoiqu’il arrive je savais que jamais je ne pourrais ressentir de la colère envers lui. Quick baissa la tête me tirant les rênes des mains, comme pour me dire qu’il avait envie de repartir. J’ajustais mes rênes et le remettais au trot d’un simple claquement de langue. Il était toujours aussi joyeux. Après quelques minutes je lui fis faire demi-tour. Je plaçais mes aides pour lui demander un départ au galop à gauche. Je lui faisais prendre un galop régulier et après plusieurs minutes je lui faisais changer de pied. Lorsque j’aperçus le bout de la forêt, ou il y avait l’allée caillouteuse je l’obligeais doucement à repasser au trot puis au pas. Il était en sueur et commençait à baver, cela devait faire plus d’une demi heure que nous étions partis. Je le laissais marcher vers les écuries rênes longues et au pas.